1er Open Tunisien de pêche à l'anglaise au port de Monastir

30-08-2014 une modeste participation au premier Open de pêche à l'anglaise en Tunisie, hyper bien organisé par le C.P.S.K.H (Club de pêche sportive de Ksar Hlel) à Monastir.


21 binômes tous déterminés à aller le plus loin possible dans la compétition ... 5e place en compagnie de mon ami Mahdi Kammoun ... Pas mal !








L'ACTION DE PECHE

QUE FAIRE APRES L'AMORÇAGE ?



L'amorçage étant achevé, on peut débuter la pêche tout à fait au ras du fond et que l'esche soit à quelques cm en dessus ne change pas grand-chose puisque le fond n'est jamais parfaitement plat sur toute la zone.





Effectuer de temps à autre quelques relâchés et aguichages (des petits déplacements ou relèvements du waggler) à l'aide du moulinet ou de la canne, afin de stimuler les poissons réticents. Laisser dériver naturellement la ligne à la vitesse du courant toute en gardant la bannière tendue afin de préserver le contact avec le waggler. N'oubliez pas que la touche pourra intervenir à tout moment et prier pour qu'elle ne tarde pas ! 

Dès que les premières touches se succèdent, et quoi qu'il arrive, on doit procéder au rappel d'amorçage régulier en terme de rythme, quantité et lieu. Si la ligne est emportée par les courants hors de la zone, ramener et lancer de nouveau. 

Changer l'hameçon au cours d'une même partie de pêche (plusieurs fois s'il le faut), chaque fois que vous estimez que son piquant n'est plus optimal, le cas échéant on peut se contenter d'un affûtage si l'on dispose d'une petite lime prévue à cet effet.


COMMENT DISTINGUER LA TOUCHE ?

En général un novice n'arrive pas à distinguer une touche d'un mouvement arbitraire du waggler causé soit par les petites vagues, soit par une plante aquatique emportée par le courant qui vient frapper sur le montage..., et même s'il s'agissait d'une vraie touche, il fallait attendre l'accomplissement de ses différentes phases pour être certain que le poisson a engamé l'appât avant de prendre la décision du ferrage, le risque étant de blesser le poisson et tout ce qui s'en suit. Tout cela viendra avec l'habitude et l'expérience.

Chaque poisson a un comportement spécifique face à l'esche, ce qui fait que les touches diffèrent d'un poisson à l'autre, on peut observer soit, deux ou trois légers enfoncements du waggler puis une immersion oblique ou à la verticale, Le sautillement sur place du waggler puis une immersion douce ou violente, Un léger déplacement latéral suivi d'une immersion lente ou rapide, une ascension du waggler... Bref, le pêcheur doit être bien concentré pour qu'il puisse interpréter ce qu'il voit et se préparer à ferrer au bon moment !


AUCUNE TOUCHE, QUE FAIRE ?

Ajuster la profondeur de pêche en décollant l'esche d'une quinzaine de cm supplémentaire d'une manière récurrente jusqu'à trouver la bonne profondeur, autrement dit jusqu'à obtenir une première touche.


pêche à l'anglaise des loups


AJUSTER LA POSITION DU PLOMB DE TOUCHE

C'est certain que ce plomb fait partie de la plombée nécessaire à l'équilibre du waggler. Mais outre cela, ce plomb contribue à faire émerger le waggler lors d'une touche. L'impact de sa position par rapport à l'hameçon sur la réussite d'une partie de pêche est incontestable.

Ce que j'ai pu constater c'est que plus ce plomb est proche de l'hameçon, plus la détection de la moindre touche aussi minime soit-elle est rapide, mais l'inconvénient est que le poisson pourra le percevoir et cracher par conséquent l'appât. En revanche, Plus ce plomb est loin de l'hameçon, moins le poisson pourra le détecter, mais plus le pêcheur s'aperçoit de la touche tardivement.

L'astuce est simple, au fur et à mesure que les touches se succèdent, on le rapproche de l'hameçon. Mais plus la fréquence des touches est faible plus on le rapproche de l'émerillon, parfois on le fait remonter jusqu'à l'émerillon, comme si l'on pêche sans plomb de touche, surtout en présence de poissons de très belles tailles.

En outre, un aguichage effectué avec un plomb de touche placé à une distance de 40 cm de l'hameçon, n'a certainement pas le même effet que si ce plomb est situé à 10 cm, pour la simple raison que dans le premier cas la remontée et la descente de l'esche se feront lentement et largement, par contre dans le deuxième cas les mouvements de l'esche se feront rapidement et de manière très réduite.


QUAND ET COMMENT FERRER ?




Une fois que les différentes phases de la touche sont accomplies et que vous êtes certain que le poisson a engamé l'appât, ferrer immédiatement d'un geste ferme et prémédité, en emmenant la canne sur le côté, si vous sentez des à-coups, le poisson est au bout de votre ligne, garder le fil toujours tendu le décrochage étant risqué et ramener tout doucement le proie dans votre épuisette. 

En règle générale la décision du ferrage peut aboutir à différentes situations possibles :
  • Le poisson est raté et peut-être blessé et donc traumatisé, son comportement fera certainement fuir les autres poissons présents sur le coup ; c'est le cas d'un ferrage précipité et non réfléchi.
  • Le poisson a goûté et recraché l'appât sans être piqué, parce que l'hameçon utilisé n'est pas bien affûté ! Ou bien parce que le poisson étant malin a déjoué le piège. C'est le cas d'un ferrage effectué trop en retard.
  • Le poisson a engamé l'esche trop profondément et il faudra du temps pour le décrocher, ce n'est pas très grave dans la mesure où la prise est correcte. C'est le cas d'un ferrage effectué avec un peu de retard.
  • Le poisson est piqué à l'extrémité de la bouche, dans ce cas, le pêcheur doit garder sa ligne tendue pour ne pas louper sa prise. C'est le cas d'un ferrage effectué au bon moment. 
  • A noter qu'il est tout à fait possible que la touche intervienne à la descente et par conséquent le pêcheur doit ferrer avant que le flotteur remonte à surface.

L'amplitude du ferrage dépend de l'action de la canne. En effet, l'usage d'une canne à action de pointe permet de transmettre directement le geste du pêcheur à l'hameçon et par conséquent, un ferrage instantané d'ampleur courte fera l'affaire. Si l'action de la canne est parabolique ou semi parabolique, il va falloir ferrer amplement. C'est pour cette raison que j'avais toujours recommandé aux débutants une action de pointe. De toutes les façons ne soyez pas trop brusque et évitez les gestes trop violents, vous risquez de casser votre bas de ligne pour une raison ou une autre (mauvais réglage du frein du moulinet par exemple), source d'affolement les poissons qui sont sur le coup... 


COMMENT COMBATTRE UN BEAU POISSON ?




Le combat avec un beau poisson est souvent coriace et exceptionnel, il doit être mené en douceur.

Pour bien comprendre la façon d'aborder un combat avec un beau poisson, je vais essayer de vous formuler un petit récit d'un combat type entre un pêcheur et un loup qui fait un peu plus de 3 Kilos.
Le pêcheur étant concentré sur son waggler, observe un léger enfoncement (1 à 2 cm), puis le waggler reprend position, ensuite il ne se passe plus rien, quelques secondes après, le même mouvement se reproduit, puis rien, c'est la touche type d'un loup, il attend quelques instants, le waggler plonge doucement d'une vingtaine de cm et s'arrête, le poisson se saisit de l'esche sans se faire piqué. 

Le pêcheur tenant sa canne en main, parallèle au sol, frein suffisamment desserré, il se prépare au ferrage, mais constate que la bannière n'est pas franchement tendue (pourtant il sait très bien que la moindre négligence pourra se payer très cher), il se trouve donc obligé de récupérer lentement et progressivement un peu de fil, heureusement pour lui que le poisson n'a rien senti, ensuite le waggler immerge en pente vers le fond, le poisson a engamé l'appât, le pêcheur effectue un ferrage ample et ferme de côté et le poisson est piqué, il a au bout de sa ligne un loup qui fait entre 3 et 4 Kg, ce n'est pas beau ça ? 

Maintenant, le poisson va tout faire pour décrocher ou casser le nylon et foncer vers le large, l'adrénaline monte chez le pêcheur, il sait pertinemment que chaque geste compte, qu'il doit se détendre tout en restant concentré et que le combat ne sera pas facile, même lorsque le poisson est correctement piqué. S'il ramène le poisson trop légèrement, le combat sera peut-être sans fin, donc le poisson ne viendra pas au bord mais s'il ramène trop fermement le combat dure certainement moins longtemps, mais il finira probablement par une décroche ou un casse.

Il essaye de freiner et fatiguer le poisson à bonne distance du bord sans pour autant le stopper et risquer par conséquent la casse, la canne est tenue presque à la verticale, le poisson de son côté cherche une refuge pour se cacher, il est effrayé, il donne quelques coups de tête terribles puis fonce vers le fond à gauche puis à droite, le pêcheur essaye de le ralentir et le contrarier en basculant sa canne toujours à l′opposé de la direction qu′il choisit de prendre, la bobine de son moulinet tourne dans le vide, il faut garder le contact avec le poisson, puis il commence à récupérer petit à petit le fil, le poisson commence à céder et approche de quelques mètres, puis un nouveau départ vers le fond, il s'éloigne de nouveau en exerçant toute sa force pour échapper, le pêcheur le laisse repartir pour quelques mètres. 

Après pas mal d'allées et de retours, les premiers signes de fatigue commencent à se faire sentir, vient maintenant, la phase du pompage, au fur et à mesure que le poisson se rapproche, le pêcheur tire sur le fil à l'aide de sa canne puis récupère du fil tout en la rabaissant afin de le garder toujours tendu, ensuite il tire sa canne vers la verticale tout en bloquant légèrement la bobine du moulinet à la main, dans le but de faire remonter le poisson du fond vers la surface. Il reprend les mêmes gestes jusqu'à ce que le poisson remonte à la surface. Quand le poisson se rapproche du bord, le pêcheur prend son épuisette et la positionne sur le parcours du poisson, filet immergé dans l'eau, tout en conservant la tête du poisson hors de l'eau, le fait glisser tout doucement en surface pour le diriger vers l'épuisette gardée toujours immobile, le poisson étant dans le filet, à ce moment il tire l'épuisette et fait sortir le poisson au sec.





A vous de jouer, en vous souhaitant de très bonnes pêches avec cette technique miracle ! N'oubliez pas que la pêche a ses raisons que la raison ne connaît pas.

COMMENT LANCER ?

Différentes techniques de lancer existent, la plus classique est celle du lancer par-dessus les épaules que la majorité des pêcheurs maîtrisent. Pour effectuer convenablement ce lancer on peut observer les différentes phases suivantes :


- Étendre bien la ligne en avant avec la canne pour préparer le lancer, ensuite positionner le waggler à la bonne distance du scion ;

- Saisir la canne avec deux mains pour bien la maîtriser et optimiser la force du lancer. Puis déplacer la aux épaules en lui faisant accomplir un arc de cercle, la poignée de la canne collée à l'avant-bras ;

- Lorsque vous sentez le poids du waggler sur le scion, effectuer le lancer de votre ligne avec un mouvement ample et sans à-coups ;

- Incliner la canne en avant environ 30° par rapport à la verticale de sorte que la ligne se libère sans trop de friction au niveau des anneaux ;

- Quand le waggler dépasse de quelques mètres le coup (la zone de pêche que l'on a amorcé) freiner doucement la course du waggler en posant un doigt sur la bobine afin d'empêcher les emmêlements et éviter d'alarmer les poissons présents, puis lâcher immédiatement la bobine et attendre la décente de votre bas de ligne.
 


- Récupérer le fil pour le mettre en tension et ramener le waggler sur le spot ;

- Pour noyer correctement la bannière, donnez un coup sec avec le scion à la surface de l'eau et plonger le scion dans l'eau (Si la bannière flotte en cours de pêche, pulvériser sur la bobine du moulinet un produit dégraissant, un liquide vaisselle par exemple) ; 

- Garder votre canne en main ou le plus proche possible de votre main, pour pouvoir ferrer au moment opportun. 

Ne pas oublier de desserrer partiellement et adéquatement le frein de votre moulinet pour éviter la casse lors du ferrage.