1er Open Tunisien de pêche à l'anglaise au port de Monastir

30-08-2014 une modeste participation au premier Open de pêche à l'anglaise en Tunisie, hyper bien organisé par le C.P.S.K.H (Club de pêche sportive de Ksar Hlel) à Monastir.


21 binômes tous déterminés à aller le plus loin possible dans la compétition ... 5e place en compagnie de mon ami Mahdi Kammoun ... Pas mal !








L'ACTION DE PECHE

QUE FAIRE APRES L'AMORÇAGE ?



L'amorçage étant achevé, on peut débuter la pêche tout à fait au ras du fond et que l'esche soit à quelques cm en dessus ne change pas grand-chose puisque le fond n'est jamais parfaitement plat sur toute la zone.





Effectuer de temps à autre quelques relâchés et aguichages (des petits déplacements ou relèvements du waggler) à l'aide du moulinet ou de la canne, afin de stimuler les poissons réticents. Laisser dériver naturellement la ligne à la vitesse du courant toute en gardant la bannière tendue afin de préserver le contact avec le waggler. N'oubliez pas que la touche pourra intervenir à tout moment et prier pour qu'elle ne tarde pas ! 

Dès que les premières touches se succèdent, et quoi qu'il arrive, on doit procéder au rappel d'amorçage régulier en terme de rythme, quantité et lieu. Si la ligne est emportée par les courants hors de la zone, ramener et lancer de nouveau. 

Changer l'hameçon au cours d'une même partie de pêche (plusieurs fois s'il le faut), chaque fois que vous estimez que son piquant n'est plus optimal, le cas échéant on peut se contenter d'un affûtage si l'on dispose d'une petite lime prévue à cet effet.


COMMENT DISTINGUER LA TOUCHE ?

En général un novice n'arrive pas à distinguer une touche d'un mouvement arbitraire du waggler causé soit par les petites vagues, soit par une plante aquatique emportée par le courant qui vient frapper sur le montage..., et même s'il s'agissait d'une vraie touche, il fallait attendre l'accomplissement de ses différentes phases pour être certain que le poisson a engamé l'appât avant de prendre la décision du ferrage, le risque étant de blesser le poisson et tout ce qui s'en suit. Tout cela viendra avec l'habitude et l'expérience.

Chaque poisson a un comportement spécifique face à l'esche, ce qui fait que les touches diffèrent d'un poisson à l'autre, on peut observer soit, deux ou trois légers enfoncements du waggler puis une immersion oblique ou à la verticale, Le sautillement sur place du waggler puis une immersion douce ou violente, Un léger déplacement latéral suivi d'une immersion lente ou rapide, une ascension du waggler... Bref, le pêcheur doit être bien concentré pour qu'il puisse interpréter ce qu'il voit et se préparer à ferrer au bon moment !


AUCUNE TOUCHE, QUE FAIRE ?

Ajuster la profondeur de pêche en décollant l'esche d'une quinzaine de cm supplémentaire d'une manière récurrente jusqu'à trouver la bonne profondeur, autrement dit jusqu'à obtenir une première touche.


pêche à l'anglaise des loups


AJUSTER LA POSITION DU PLOMB DE TOUCHE

C'est certain que ce plomb fait partie de la plombée nécessaire à l'équilibre du waggler. Mais outre cela, ce plomb contribue à faire émerger le waggler lors d'une touche. L'impact de sa position par rapport à l'hameçon sur la réussite d'une partie de pêche est incontestable.

Ce que j'ai pu constater c'est que plus ce plomb est proche de l'hameçon, plus la détection de la moindre touche aussi minime soit-elle est rapide, mais l'inconvénient est que le poisson pourra le percevoir et cracher par conséquent l'appât. En revanche, Plus ce plomb est loin de l'hameçon, moins le poisson pourra le détecter, mais plus le pêcheur s'aperçoit de la touche tardivement.

L'astuce est simple, au fur et à mesure que les touches se succèdent, on le rapproche de l'hameçon. Mais plus la fréquence des touches est faible plus on le rapproche de l'émerillon, parfois on le fait remonter jusqu'à l'émerillon, comme si l'on pêche sans plomb de touche, surtout en présence de poissons de très belles tailles.

En outre, un aguichage effectué avec un plomb de touche placé à une distance de 40 cm de l'hameçon, n'a certainement pas le même effet que si ce plomb est situé à 10 cm, pour la simple raison que dans le premier cas la remontée et la descente de l'esche se feront lentement et largement, par contre dans le deuxième cas les mouvements de l'esche se feront rapidement et de manière très réduite.


QUAND ET COMMENT FERRER ?




Une fois que les différentes phases de la touche sont accomplies et que vous êtes certain que le poisson a engamé l'appât, ferrer immédiatement d'un geste ferme et prémédité, en emmenant la canne sur le côté, si vous sentez des à-coups, le poisson est au bout de votre ligne, garder le fil toujours tendu le décrochage étant risqué et ramener tout doucement le proie dans votre épuisette. 

En règle générale la décision du ferrage peut aboutir à différentes situations possibles :
  • Le poisson est raté et peut-être blessé et donc traumatisé, son comportement fera certainement fuir les autres poissons présents sur le coup ; c'est le cas d'un ferrage précipité et non réfléchi.
  • Le poisson a goûté et recraché l'appât sans être piqué, parce que l'hameçon utilisé n'est pas bien affûté ! Ou bien parce que le poisson étant malin a déjoué le piège. C'est le cas d'un ferrage effectué trop en retard.
  • Le poisson a engamé l'esche trop profondément et il faudra du temps pour le décrocher, ce n'est pas très grave dans la mesure où la prise est correcte. C'est le cas d'un ferrage effectué avec un peu de retard.
  • Le poisson est piqué à l'extrémité de la bouche, dans ce cas, le pêcheur doit garder sa ligne tendue pour ne pas louper sa prise. C'est le cas d'un ferrage effectué au bon moment. 
  • A noter qu'il est tout à fait possible que la touche intervienne à la descente et par conséquent le pêcheur doit ferrer avant que le flotteur remonte à surface.

L'amplitude du ferrage dépend de l'action de la canne. En effet, l'usage d'une canne à action de pointe permet de transmettre directement le geste du pêcheur à l'hameçon et par conséquent, un ferrage instantané d'ampleur courte fera l'affaire. Si l'action de la canne est parabolique ou semi parabolique, il va falloir ferrer amplement. C'est pour cette raison que j'avais toujours recommandé aux débutants une action de pointe. De toutes les façons ne soyez pas trop brusque et évitez les gestes trop violents, vous risquez de casser votre bas de ligne pour une raison ou une autre (mauvais réglage du frein du moulinet par exemple), source d'affolement les poissons qui sont sur le coup... 


COMMENT COMBATTRE UN BEAU POISSON ?




Le combat avec un beau poisson est souvent coriace et exceptionnel, il doit être mené en douceur.

Pour bien comprendre la façon d'aborder un combat avec un beau poisson, je vais essayer de vous formuler un petit récit d'un combat type entre un pêcheur et un loup qui fait un peu plus de 3 Kilos.
Le pêcheur étant concentré sur son waggler, observe un léger enfoncement (1 à 2 cm), puis le waggler reprend position, ensuite il ne se passe plus rien, quelques secondes après, le même mouvement se reproduit, puis rien, c'est la touche type d'un loup, il attend quelques instants, le waggler plonge doucement d'une vingtaine de cm et s'arrête, le poisson se saisit de l'esche sans se faire piqué. 

Le pêcheur tenant sa canne en main, parallèle au sol, frein suffisamment desserré, il se prépare au ferrage, mais constate que la bannière n'est pas franchement tendue (pourtant il sait très bien que la moindre négligence pourra se payer très cher), il se trouve donc obligé de récupérer lentement et progressivement un peu de fil, heureusement pour lui que le poisson n'a rien senti, ensuite le waggler immerge en pente vers le fond, le poisson a engamé l'appât, le pêcheur effectue un ferrage ample et ferme de côté et le poisson est piqué, il a au bout de sa ligne un loup qui fait entre 3 et 4 Kg, ce n'est pas beau ça ? 

Maintenant, le poisson va tout faire pour décrocher ou casser le nylon et foncer vers le large, l'adrénaline monte chez le pêcheur, il sait pertinemment que chaque geste compte, qu'il doit se détendre tout en restant concentré et que le combat ne sera pas facile, même lorsque le poisson est correctement piqué. S'il ramène le poisson trop légèrement, le combat sera peut-être sans fin, donc le poisson ne viendra pas au bord mais s'il ramène trop fermement le combat dure certainement moins longtemps, mais il finira probablement par une décroche ou un casse.

Il essaye de freiner et fatiguer le poisson à bonne distance du bord sans pour autant le stopper et risquer par conséquent la casse, la canne est tenue presque à la verticale, le poisson de son côté cherche une refuge pour se cacher, il est effrayé, il donne quelques coups de tête terribles puis fonce vers le fond à gauche puis à droite, le pêcheur essaye de le ralentir et le contrarier en basculant sa canne toujours à l′opposé de la direction qu′il choisit de prendre, la bobine de son moulinet tourne dans le vide, il faut garder le contact avec le poisson, puis il commence à récupérer petit à petit le fil, le poisson commence à céder et approche de quelques mètres, puis un nouveau départ vers le fond, il s'éloigne de nouveau en exerçant toute sa force pour échapper, le pêcheur le laisse repartir pour quelques mètres. 

Après pas mal d'allées et de retours, les premiers signes de fatigue commencent à se faire sentir, vient maintenant, la phase du pompage, au fur et à mesure que le poisson se rapproche, le pêcheur tire sur le fil à l'aide de sa canne puis récupère du fil tout en la rabaissant afin de le garder toujours tendu, ensuite il tire sa canne vers la verticale tout en bloquant légèrement la bobine du moulinet à la main, dans le but de faire remonter le poisson du fond vers la surface. Il reprend les mêmes gestes jusqu'à ce que le poisson remonte à la surface. Quand le poisson se rapproche du bord, le pêcheur prend son épuisette et la positionne sur le parcours du poisson, filet immergé dans l'eau, tout en conservant la tête du poisson hors de l'eau, le fait glisser tout doucement en surface pour le diriger vers l'épuisette gardée toujours immobile, le poisson étant dans le filet, à ce moment il tire l'épuisette et fait sortir le poisson au sec.





A vous de jouer, en vous souhaitant de très bonnes pêches avec cette technique miracle ! N'oubliez pas que la pêche a ses raisons que la raison ne connaît pas.

COMMENT LANCER ?

Différentes techniques de lancer existent, la plus classique est celle du lancer par-dessus les épaules que la majorité des pêcheurs maîtrisent. Pour effectuer convenablement ce lancer on peut observer les différentes phases suivantes :


- Étendre bien la ligne en avant avec la canne pour préparer le lancer, ensuite positionner le waggler à la bonne distance du scion ;

- Saisir la canne avec deux mains pour bien la maîtriser et optimiser la force du lancer. Puis déplacer la aux épaules en lui faisant accomplir un arc de cercle, la poignée de la canne collée à l'avant-bras ;

- Lorsque vous sentez le poids du waggler sur le scion, effectuer le lancer de votre ligne avec un mouvement ample et sans à-coups ;

- Incliner la canne en avant environ 30° par rapport à la verticale de sorte que la ligne se libère sans trop de friction au niveau des anneaux ;

- Quand le waggler dépasse de quelques mètres le coup (la zone de pêche que l'on a amorcé) freiner doucement la course du waggler en posant un doigt sur la bobine afin d'empêcher les emmêlements et éviter d'alarmer les poissons présents, puis lâcher immédiatement la bobine et attendre la décente de votre bas de ligne.
 


- Récupérer le fil pour le mettre en tension et ramener le waggler sur le spot ;

- Pour noyer correctement la bannière, donnez un coup sec avec le scion à la surface de l'eau et plonger le scion dans l'eau (Si la bannière flotte en cours de pêche, pulvériser sur la bobine du moulinet un produit dégraissant, un liquide vaisselle par exemple) ; 

- Garder votre canne en main ou le plus proche possible de votre main, pour pouvoir ferrer au moment opportun. 

Ne pas oublier de desserrer partiellement et adéquatement le frein de votre moulinet pour éviter la casse lors du ferrage. 

L'AMORÇAGE AUX ASTICOTS

l'amorçage aux asticots


La deuxième phase d'une partie de pêche à l'anglaise est celle de l'amorçage préliminaire qui doit être massif, il consiste à projeter une quantité assez importante d'asticots (1/4 à 1/2 litre est un bon compromis) sur la zone de pêche choisie (le coup) et dont l'étendue dépend du nombre de pêcheurs présents sur le coup. Pour que les asticots tombent toujours dans la limite de l'endroit choisi, il faut tendre à chaque fois l'élastique de la fronde de la même manière. Le rôle de cet amorçage est certainement d'attirer les poissons à la zone. 


L'amorçage préliminaire étant terminé, vous pouvez commencer à pêcher. Ensuite, une stratégie de rappel doit être choisie en terme de fréquence sur la base de la réaction des poissons après l'amorçage. Si aucune touche n'intervient, inutile de réamorcer ! C'est seulement après les premières captures qu'il faut rappeler : c'est-à-dire qu'une fois les premiers poissons valables nous ont fait l'honneur, il convient de rappeler toutes les 10 minutes quelques godets d'asticots qui doivent être lancées toujours au même endroit et avec le plus possible de précision. Si peu de poissons sur le coup, peu d'asticots sont lancés sur le coup. A l'opposé, plus les touches augmentent, plus le rythme de rappel s'accélère afin de maintenir le plus possible de poissons sur le coup pour un max de temps. Voilà, comment il faudrait procéder théoriquement, mais j'avoue que je n'agis pas toujours de la même manière, notamment dans les ports que je fréquente régulièrement. 

L'odeur et les vibrations que déclenchent les asticots dans l'eau sont irrésistibles, ce qui fait que l'attirance des poissons sur le coup est presque instantanée. Cependant, amorcer aux asticots ne signifie pas qu'on est obligé d'escher à l'asticot, il s'agit au fait d'un problème assez connu par les pêcheurs à l'anglaise, qui se trouvent confrontés au choix qui correspond le mieux à l'humeur du jour des poissons et principalement il faut choisir entre escher à l'asticot, aux petites crevettes ou à n'importe quel appât efficace.

Une dernière précision, les asticots sont parfois recouverts d'une membrane grasse les faisant relativement flotter, pour y remédier, les saupoudrer par de la poudre de bois ou de la farine et le tour est joué.

COMMENT RÉCOLTER ET ESCHER LES PETITES CREVETTES ?



gombri


La récolte


La récolte des petites crevettes se fait de jour comme de  nuit, entre les pierres d'une digue ou d'une jetée, au ras de l'eau, à l'aide d'une petite épuisette ou bien à proximité des pontons d'un port au moyen d'une épuisette ordinaire à mailles serrées. De nuit, il faut éclairer la zone de recherche à l'aide d'une lampe torche, les yeux des petites crevettes vont les trahir en réfléchissant la lumière, ils seront d'une couleur violet brillante, saisir au moyen de l'épuisette les crevettes aperçues d'un mouvement rapide en les remontant collées au rocher ou au ponton, les mettre dans un sceau contenant de l'eau de mer...



l'eschage 


Vient maintenant le problème de l'eschage de la bestiole. Pratiquement, si notre bas de ligne comporte un hameçon  n° 12 ou 10, pas de problème, il existe différentes manières pour accrocher la crevette, on peut la piquer délicatement sur le 1er segment (le 1er à partir de sa tête) ou bien sûr celui du milieu, ou encore sur l'avant dernier, sans l'abîmer, évidemment, il faut qu'elle reste vivante. Ne pas oublier d'éliminer le plomb de touche afin de d'assurer à l'esche une liberté de mouvement plus ou moins naturelle.


A noter que La petite crevette est trop « séduisante » aux yeux des poissons les plus méfiants et qu'elle est souvent attaquée par la tête.

COMMENT ESCHER AUX ASTICOTS ?

eschage des asticots


L'asticot est l'appât classique de la pêche à l'anglaise, sa tenue sur l'hameçon est très bonne, il est très remuant et par conséquent attirant pour les poissons de très belles tailles.

Il est constitué d'une tête pointue et d'un corps massif. Il doit être appâté par la peau de son corps. Pour ce faire il existe plusieurs manières. Si la fréquence des touches est très élevée, Un seul asticot piqué de côté pourra suffire, sinon trois asticots piqués de côté (l'un d'eux peut être loché) si les touches sont espacées dans le temps, et si la touche se fait vraiment attendre, alors on peut accrocher quatre à cinq asticots ou même plus (un bouquet dont l'un est loché et les autres piqués de côté).

NATURE & TOPOGRAPHIE DU FOND

La nature du fond 

En faisant glisser tout doucement la sonde sur le fond on peut explorer la nature du fond (sableux, présence de vase...), il permet en outre de détecter la présence d'herbiers, de constater s'il y a des accrochages possibles (des rochers, des débris de tout genre ...) afin de juger le degré des difficultés que l'on va rencontrer au cours de notre pêche. 

la nature du fond

La topographie

Le sondage doit couvrir toute la zone en partant du bord et en s'éloignant vers le large (ou l'inverse), l'objectif étant de se faire une idée de la topographie du fond qui diffère d'un endroit à l'autre, on distingue : 

Le fond plat et régulier

Il est très rares de se trouver en face d'une  plate-forme rigoureuse, mais cela arrive, dans ce cas il faut chercher les creux, c'est là où la fréquence des touches sera meilleure.

Le fond avec dénivelé

C'est le fond dont le relief est caractérisé par un ou plusieurs dénivelés (différence de niveau). Les dénivelés sont les coins que les poissons apprécient le plus. 

Les fonds en pente

C'est le cas de la majorité des postes de pêche aux ports, plus difficiles à affronter, car la profondeur augmente proportionnellement à la distance de pêche, ils demandent un sondage minutieux et précis.

Le sondage étant effectué dans les règles de l'art, La pêche commence en décollant l'esche d'une dizaine de centimètres du fond. 
Il est temps maintenant d'escher soit à l'asticot soit aux petites crevettes.

LE SONDAGE

La première tâche d'une partie de pêche à l'anglaise consiste à réaliser le sondage, même si l'on connaisse parfaitement l'endroit, c'est une phase dont l'importance est capitale pour réussir une partie de pêche. Il consiste à mesurer la profondeur d'un poste de pêche à l'aide d'une sonde anglaise qui nous permet de racler le fond, là où passera la ligne. Le sondage nous permet aussi de connaître la nature du fond (sableux, vaseux, plantes aquatiques...) et sa topographie (son relief) «c'est en quelques sortes les yeux du pêcheur !». 

le sondage


Mesure de la profondeur

Voilà en quelques lignes comment je fais pour mesurer la profondeur.
J'accroche la sonde à l'hameçon, je règle le stop-line faisant office d'arrêt pour le waggler à une distance X de la sonde. Le choix de X est fait soit arbitrairement si je ne connais pas la zone ou bien le plus proche possible d'une valeur que je connais lorsqu'il s'agit d'une zone que je fréquente habituellement.
Je lance ma ligne derrière le coup où je compte pêcher, en gardant le pick-up ouvert, le temps où le waggler se remet à la verticale, sachant qu'en général si la profondeur est importante un waggler coulissant met du temps pour remonter en surface, je ramène ma ligne sur le coup et j'observe la suite, qui n'est autre que l'un des cas suivants :

1er cas 

Le waggler coule et ne remonte pas en surface : il n'y a pas assez de fond, dans ce cas il faut rajouter un peu de fond en agissant sur le stop-line pour augmenter la distance X la séparant de la sonde. Ensuite, je lance de nouveau et je regarde ce qui se passe... 

2ème cas 

Le waggler coule puis remonte et flotte anormalement : Trop de fond, dans ce cas il faut agir sur le stop-line pour diminuer X, après je lance de nouveau et j'observe... 

3ème cas 

Le waggler coule puis remonte et je ne vois apparaître que le bout de l'antenne : il y a juste assez de fond, ma sonde est évidemment tangente au fond donc sur la bonne profondeur. 

En outre, il fallait aussi sonder devant et derrière la coulée ainsi que de tous les côtés, histoire de trouver un éventuel creux, pour la simple raison que l'espérance des touches est meilleure.

N.B. Une dernière précision, si le courant est soutenu, le waggler ne remonte pas à l'aplomb de la sonde, c'est-à-dire qu'au lieu d'avoir une ligne tendue à la verticale il y aura un arc sous la surface entre le waggler et la sonde. Par conséquent, la mesure effectuée ne donne franchement qu'une valeur approchée.

Le sondage paraît peut-être un peu compliqué, mais je vous rassure, on prend très vite l'habitude de le faire sans difficulté. 

QUE LA PECHE COMMENCE

pêche à l'anglaise de 2 bars

Une partie de pêche à l'anglaise dans un port ou sur une jetée s'avançant dans la mer peut débuter au coucher du soleil pour se terminer au lever du soleil permettant ainsi de profiter au mieux de tous les moments de la nuit où les poissons recherchés sont les plus actifs. Sachant que les poissons ciblés par cette technique (loups, daurades, sars...) réagissent en fonction de la température de l'eau ainsi qu'à la direction et la vitesse du vent et des courants d'eau et qu'ils se déplacent en général en bancs.

Le choix du poste étant fait, procéder à une prospection rigoureuse, de la topographie du fond par un sondage minutieux, tenir compte de la force et du sens du vent ainsi que celui du courant (effectuer un ou deux lancers pour évaluer la vitesse et le sens du courant ainsi que l'impact du vent sur votre waggler). 

En présence d'un vent latéral ou bien de face et/ou si le courant est soutenu, il faut monter un waggler dont la portance est relativement élevée pour ne pas planer lors du lancer et assurer une bonne tenue à l'eau. En outre, quand l'eau est agitée, opter pour un waggler plus long et quand la profondeur est importante utiliser un waggler plus lourd (je n'ai pas dit très lourd !).

ÉQUILIBRE DU FLOTTEUR

équilibre du wagler


Equilibrer un waggler signifie réaliser une plombée permettant de compenser la flottabilité du waggler et contrer plus ou moins l'effet des courants d'eau. 

Le waggler est dit équilibré lorsqu'en rajoutant un tout petit plomb supplémentaire à la plombée déjà réalisée, il coule !

LES MONTAGES


La confection d'un montage pour la pêche à l'anglaise est assez simple, cependant, le problème connu par la plupart des pratiquants de cette technique est celui du choix de la répartition des plombs à adopter ? 

Je vais présenter quelques types des plus communs des montages conçus sur la base des conditions de pêche (profondeur, intensité du courant d'eau...). 


Montages fixes

Les montages fixes sont conçus dans les cas où la pêche est exercée dans un endroit où la profondeur de l'eau est inférieure à la longueur de la canne employée. 

montage pêche à l'anglaise


Montage 01 

Le montage le plus simple consiste à fixer le waggler avec deux gros chevrotines (pas trop serrées pour pouvoir régler la profondeur) le waggler sera presque complètement bloqué en translation, de sorte qu'il ne puisse glisser que seulement pour 2 à 3 cm, en complétant le réglage du waggler au moyen de l'ajout d'autres petits plombs sur le reste de la ligne. Ce montage a été connu aux débuts de cette technique, presque abandonné aujourd'hui pour la simple raison qu'il faut faire glisser les 2 plombs qui agissaient d'arrêt pour le waggler à chaque fois où l'on veut changer de profondeur de pêche ce qui risque d'esquinter le corps de ligne. 

Montage 02

C'est le même que le précédent, la seule différence est que le waggler est fixé entre deux nœuds d’arrêt ou stop-line, la plombée nécessaire à l'équilibre du waggler sera fixée sur la ligne.


Montages coulissants

Les montages coulissants sont conçus dans le but de pouvoir pêcher à une profondeur supérieure à la longueur de la canne. 

montage pêche à l'anglaise

Montage 03 

Il consiste à utiliser un waggler coulissant en général pré-plombé (histoire d'éviter de mettre trop de plombs sur la ligne), bloqué par un stop-line (ou un nœud d'arrêt), la course du waggler sera limitée par la constitution d'une plombée répartie uniformément sur une distance de l'hameçon évidemment inférieure à la longueur de la canne employée pour obtenir une descente lente de l'esche à la profondeur choisie (parfois la touche intervient au cours de la descente).

Ce montage est en principe utilisé lorsque le courant est faible à modéré.

Montage 04

Il est identique au précédent, la seule différence est celle de la plombée qui sera regroupée au niveau de l'émerillon. Le but recherché étant d'assurer une descente rapide de l'esche à la profondeur choisie, surtout quand il y a une présence importante de poissons sur le coup, question bien entendu d'en capturer un max en un peu de temps. Autre avantage, c'est un montage passe par tout où la ligne pourra assurer une certaine stabilité même si le courant est violent. On peut tout à fait remplacer les plombs anglais utilisés pour ce montage par un plomb torpille de masse équivalente.



N.B Le bas de ligne étant relié au corps de ligne par l'intermédiaire d'un petit émerillon, il faut en tenir compte lors du calcul de la plombée, le poids de ce petit émerillon correspond à peu près à un plomb n° 10.

LE BAS DE LIGNE

bas de ligne

Le bas de ligne est confectionné en général au moyen d'un fil en fluoro carbone (très résistant aux nœuds et à l'abrasion ), presque invisible sous l'eau, de diamètre allant de 0.10 à 0.18 et de longueur allant de 40 cm à plus d'un mètre (plus la longueur du bas de ligne est courte plus l'esche est immobilisée vers le fond), muni d'un plomb de touche ou d'une plombée de 2 ou 3 plombs (n° 8 à 9).

Pour tromper la méfiance des poissons, l'astuce est simple, il s'agit d'augmenter la longueur du bas de ligne, en réduisant éventuellement le diamètre.

Il est recommandé de préparer un certain nombre de bas de lignes de différentes longueurs et diamètres avant de partir en pêche, ça nous fait gagner du temps et de concentration.

LE MATERIEL NECESSAIRE

Pour pratiquer la pêche à l'anglaise il faut se procurer le matériel nécessaire (canne et moulinet match caractérisés par une légèreté phénoménale) ainsi que les accessoires (épuisette, fronde, flotteurs...) 

LA CANNE ANGLAISE


canne et moulinet


La canne anglaise est caractérisée par les éléments suivants :

- La légèreté et le bon équilibre

- Elle est généralement constituée de trois brins en Carbone, assez puissante pour pouvoir combattre de gros poissons, mais il existe des modèles télescopiques.

- Sa poignée est longue permettant de bien la maîtriser lors du lancer. Elle est généralement conçue en liège. 

- Sa longueur varie entre 3.90 et 4.50 mètres. 

- Elle comporte 10 à 15 anneaux surélevés, rapprochés et de très petites dimensions pour bien accompagner le fil lors du lancer en l'empêchant de coller à la canne.

- Sa puissance de lancer varie selon le modèle, entre peu de grammes (3-5 gr) et un maximum de 30 gr. 

- Son action : L'action d'une canne désigne la partie la plus sollicitée au moment du lancer et lors d'un combat. Elle peut être de pointe (seul le scion de la canne travaille, favorise des lancers à longue distance, mais doit être maniée délicatement lors du combat pour éviter les décrochages), parabolique (la canne travaille sur toute sa longueur, efficace lors des combats rapprochés) ou semi parabolique (polyvalente, elle travaille sur la moitié de sa longueur côté scion).


LE MOULINET ANGLAIS


moulinet anglais

Un moulinet anglais ou match est caractérisé par :

- Une bobine dont la gorge est très peu profonde et permet d'enrouler 100 à 150 m de nylon spécial anglaise (coule bien) 
- Un frein très sensible.
- Un ratio moyen : un moulinet capable de récupérer un minimum de 70 cm de la ligne par tour de manivelle fera l'affaire. 

Il est préférable de se procurer un moulinet livré avec une bobine de rechange.



LES FLOTTEURS ANGLAIS


Le flotteur anglais appelé aussi waggler est très sensible (réagit à la moindre sollicitation), fabriqué à partir de plume de paon, de balsa ou de plastique (transparent, discrétion oblige).
waggler

On distingue :
- Les wagglers droits : utilisés en général quand la vitesse du vent et/ou du courant est faible.
- Les wagglers à corps (à bulbe ou ventrus) : utilisés en général quand la vitesse du vent et/ou du courant est élevée.

Le waggler peut être non plombé ou pré-plombé.
- Les wagglers non plombés : toute la plombée sera placée sur la ligne.
- Les wagglers pré-plombés (A + B) : 
        A = masse du plomb intégré au waggler. 
        B = masse de la plombée à répartir sur la ligne pour équilibrer le waggler.
- Les wagglers pré-plombés et équilibrés : comportent une partie filetée à la base qui permet de moduler la charge à l'aide de rondelles en laiton. Il est donc possible d'en enlever tout ou partie des rondelles et de les remplacer par une plombée équivalente sur la ligne.

Les wagglers pré-plombés ou supportant une plombée importante permettent d'atteindre des postes éloignés. Certains modèles ont des ailettes pour faciliter le lancer à distance.

Fonctions principales du flotteur 


  1. Signaler au pêcheur la touche au moyen d'une submersion rapide ou lente, avec des dandinements ou bien en se soulevant légèrement.
  2. Soutenir l'esche à la profondeur désirée.
Pour remplir ces fonctions, un waggler doit être visible, sensible et doit assurer une bonne tenue dans l'eau.



LES ATTACHES POUR FLOTTEURS 


ATTACHE FLOTTEUR



Pour pouvoir changer rapidement de waggler au cours d'une partie de pêche sans avoir à démonter la ligne et s'adapter par conséquent aux conditions (vent, courant, méfiance des poissons...), différentes sortes d'attaches spécifiques pour wagglers sont disponibles.
ATTACHE FLOTTEUR


LES NYLONS


La ligne étant composée d'un corps de ligne et d'un bas de ligne, lors du montage, il est préférable de mettre un bas de ligne de diamètre légèrement inférieur à celui du corps de ligne (une différence de 2 à 6 % est conseillée), ainsi il n'y aura pas de risque d'alarmer les poissons et en cas de casse pour une raison ou une autre le waggler sera sauvé.
Quel diamètre et quel modèle de nylon choisir pour le bas de ligne ?
A mon avis, les diamètres allant de 10/100 à 18/100 feront l'affaire. Votre choix devrait garantir à la fois la discrétion et la sûreté. En effet, il faut diminuer de diamètre chaque fois où vous jugez que les poissons sont craintifs, mais il ne faut pas hésiter à l'augmenter pour assurer un max de sûreté si vous estimez qu'il y a de beaux spécimens qui rodent autour de votre montage. En outre, pour assurer un max de discrétion, il est plus judicieux à mon avis que le bas de ligne soit en fluoro carbone invisible de très bonne qualité.

Pour le corps de ligne, les diamètres allant de 16/100 au 20/100 feront l'affaire, il faut qu'il soit coulant (sinking) et très résistant aux nœuds et à l'abrasion pour pouvoir contrer des départs puissants.

LES HAMEÇONS


Un hameçon doit être piquant et résistant et ne doit pas se décrocher ou s'ouvrir en cours de lutte. À partir de là, le choix des hameçons est fait sur la base de plusieurs critères sur lesquels je vais m'attarder un peu.



hameçons anglais

1er critère - le matériau  

Choisir les hameçons de haut de gamme notamment ceux réalisés en carbone. En fait, l'hameçon n'est pas en carbone, mais en acier à forte proportion de carbone, ce qui le rend suffisamment résistant.

Eviter les hameçons en acier inoxydable (trop résistants à la corrosion) pour deux raisons :
- Leur durée de vie est plus importante, mais au détriment du piquant.
- Le poisson qui casse le bas de ligne ne peut pas s'en débarrasser.



2ème critère – l'affûtage  

Choisir les hameçons bien piquants.


3ème critère – la forme  

choisir de préférence la forme cristal dont la pointe est parallèle à la hampe et un angle aigu entre les deux. Cette forme assure un bon accrochage du poisson par comparaison à la forme ronde.

4ème critère – la taille  

C'est la question que posent la plupart des pêcheurs sans trop savoir répondre. En effet, l'idée reçue selon laquelle, la taille de l'hameçon dépend de la taille du poisson recherché n'est pas tout à fait vraie à mon sens. Je crois plutôt que ce critère dépend de la taille de l'esche (asticots, petites crevettes...), si l'on pêche aux asticots, utiliser de préférence les tailles allant du n°20 au n°14, contrairement aux petites crevettes pour lesquelles l'usage du n°12 ou 10 est plus raisonnable.
A remarquer que pour une taille quelconque d'hameçon les différents fabricants offrent des hameçons de grandeurs différentes ! C'est peut-être un détail mais l'essentiel c'est qu'il faut choisir des tailles qui soient indécelables pour les poissons les plus méfiants tels que les loups et les daurades royales.



L'EPUISETTE






Il existe différents modèles. Le choix de l'épuisette se fait sur la base des éléments suivants : l'ouverture du filet, la longueur de la manche, sa résistance et sa légèreté.


LA FRONDE






Une fronde spéciale amorce avec un godet en PVC conique souple qui va servir pour projeter les asticots sur la surface de pêche avec précision.
Quelques modèles sont livrés avec élastique et/ou godet de rechange. 


LES PLOMBS

Plombs match



Ils doivent être assez doux pour éviter l'usure du nylon en les faisant glisser et permettre un serrage entre deux doigts.

Plombs anglais

Les plombs anglais sont numérotés en général SSG, AAA, BB, 1, 4, 6, 8. 
SSG = 1,60g AAA = 0,80g BB =0,40g ... 
Vous pouvez trouver dans le commerce une panoplie de boîtes distributrices très pratiques.

Plombs Styl 

Les plombs appelés Styl sont de formes cylindriques, fendus en leur centre. Ils se posent et se déposent à l'aide d'une petite pince, ils sont rarement utilisés pour assurer des coulées lentes.

Plombs Torpilles

Ils ont la forme de goutte et sont fabriqués en alliage de plomb traité anti-oxydation, percés et poinçonnés des masses allant de 0,2 g à 10 gr. Idéales pour confectionner une plombée massive coulissante au lieu de la plombée ordinaire. Leur installation est rapide. Ils sont généralement réservés à des coulées rapides et c'est pour cette raison qu'ils sont mes préférés en matière de plombée.



LA LAMPE FRONTALE


lampe torche

La pêche à l'anglaise étant essentiellement pratiquée la nuit, il est absolument nécessaire de se munir d'une lampe frontale.


LE RESTE DU PETIT MATERIEL

Matériel pour la pêche à l'anglaise



Micro émerillons Baril (permettant de relier le corps de ligne au bas de ligne), un dégorgeoir, stop-line, starlight, des sondes, trousse à bas de ligne, étui pour wagglers, Pince de fixation des plombs, des ciseaux en acier inoxydable...

LES AVANTAGES

1. L'attache particulière du flotteur à la ligne, permet d'avoir la ligne en contact directe avec l'hameçon, le ferrage ne passe pas à travers le flotteur, mais il agit directement sur la ligne, ce qui fait qu'il est plus rapide et efficace.

2. La pêche est possible par grand vent. En pêchant correctement avec le scion immergé dans l'eau, nous aurons la bannière complètement noyée, ce qui permet de minimiser le déplacement du flotteur en présence d'un vent transversal.

3. Elle permet d'atteindre des endroits distants (allant jusqu'à 40 mètres voir plus), où les poissons se trouvent naturellement donc moins méfiants.

4. Elle permet, à diamètre de nylon assez faible, de déjouer la méfiance accrue des poissons et d'enregistrer des prises de tailles considérables (en particulier ceux qui s'alimentent essentiellement sur le fond) grâce au bon réglage du frein du moulinet et au savoir-faire du pêcheur.


pêche à l'anglaise d'un loup

5. Pêcher à des profondeurs importantes sans avoir à effectuer des lancers olympiques.

6. Grâce à la sensibilité du flotteur, la moindre touche sera systématiquement détectée.

PRÉFACE .. La pêche à l'anglaise

La pêche à l'anglaise est une variante très intéressante de la pêche au coup (pêche au moyen d'une canne au coup «sans moulinet», sur un endroit déterminé appelé «le coup», sur lequel le pêcheur attire les poissons par un amorçage préalable). Elle nécessite une canne à emmanchement ou télescopique moins longue que la canne au coup, dotée d'un moulinet anglais.


La pêche à l'anglaise



Elle a été inventée et développée par les Anglais en eau douce au début des années soixante, ensuite elle a été adoptée et développée petit à petit par les pêcheurs en mer en apportant des modifications spécifiques. Sa propagation en Italie est survenue dans les années quatre-vingt. Elle a été introduite en Tunisie par les Italiens dans les années quatre-vingt-dix (j'arrondis), ensuite elle a connu un succès progressif chez une minorité de pêcheurs tunisiens dont la plupart était auparavant passionnée par la pêche au bord de la mer toute technique confondue. L'introduction de cette technique très particulière en Tunisie avait certainement révolutionné toute la théorie tunisienne qui disait « la pêche nous enseigne la patience » car à l'époque, les touches ne tardent presque jamais. Actuellement cette technique est certes touchée par le fait que le poisson est devenu pour plusieurs raisons, une denrée rare en méditerranée, notamment en Tunisie, en plus j'ai l'impression que le poisson de nos jours devient de plus en plus méfiant et intelligent ! Sinon comment arrive-il à contrecarrer rapidement n'importe quel piège ? Malgré tout cela, la pêche à l'anglaise en mer garde et gardera son charme ! 

Je vais exposer dans ce blog les différentes caractéristiques de cette technique telle qu'elle a été adoptée en Tunisie. 

Elle est habituellement pratiquée dans les ports et sur quelques jetées connues pour traquer principalement les loups (bars). D'autres poissons pourraient être capturés tels que les daurades, les sars, les marbrés, les pataclets, les chinchards, les oblades, les bogues, les orphies, les mulets à grosses têtes, les anguilles... Les appâts les plus utilisés sont les asticots et les petites crevettes vivantes. 

A noter à ce propos que dans certains ports de la Tunisie (celui de Yassmine Hammamet à titre d'exemple) la garde nationale nous empêche d'exercer notre passion comme quoi la pêche aux ports est strictement interdite par la loi ! Alors que L'article 25 de la loi du 28/9/1995 parue au Journal Officiel de la République Tunisienne du 6 octobre 1995 stipule que « la pêche est interdite à l'intérieur des ports et dans leur chenaux d'accès à l'exception de la pêche de plaisance à la ligne armée de deux hameçons au plus » ! 

Pour revenir à notre sujet et comme je l'ai déjà dit, la pêche à l'anglaise est pratiquée généralement dans les ports, de préférence dans les endroits où le courant d'eau est faible à modéré avec des cannes anglaises de longueur 3.90 à 4.50 m (portant 11 à 15 anneaux), un moulinet anglais ou match garni d'un nylon spécial anglaise (doté d'un pouvoir coulant grâce à sa densité qui est supérieure à celle de l'eau) généralement de 18 à 22 centièmes et des flotteurs match (wagglers anglais fixés en un seul point).

C'est une pêche relativement statique, mais qui procure des sensations incomparables vu que toute défense du poisson est transmise directement au pêcheur. Il est tout à fait possible de capturer de beaux spécimens sur des bas de lignes assez fins, grâce au bon réglage du frein du moulinet, au réserve du fil, à l'action de la canne et incontestablement à la concentration et au savoir faire du pêcheur. 



Rq : la pêche à la bolognaise en mer, rarement pratiquée en Tunisie, nécessite des cannes télescopiques de 5 à 8 mètres et des "wagglers" fixés en deux points.